Guidon d'or et clou rouillé de la FUB 2012

La Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB), qui regroupe 180 associations d’usagers, a tenu son assemblée générale annuelle le 14 avril 2012 à Pau. Elle a décerné le Guidon d’or à l’Atelier des Mobilités Modernes de Blanquefort (Gironde) et le Clou rouillé à la communauté d’agglomération de Dieppe (Seine-Maritime).

Guidon d’or :

à Blanquefort, commune dont le maire est Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux. Créé par la ville sous statut de régie municipale, l’Atelier des Mobilités Modernes de Blanquefort (15 000 habitants) est une structure participative d’aide à la réparation associée à un recyclage de vieux vélos, qui propose par ailleurs des vélos en location. Cet espace de service aux usagers ne vend rien et fonctionne par adhésion, dont le prix varie suivant le niveau d’implication souhaité. Il peut même être réduit en échange de temps de bénévolat. Présenté comme une première en France, il est le résultat d’un travail de concertation avec les habitants.
Etait également nominée la ville d’Asnières-sur-Seine, qui a généralisé zones 30 et doubles sens cyclables sur l’ensemble de sa voirie après avoir longtemps ignoré le vélo.

Clou rouillé :

à Dieppe (35 000 habitants), qui manifeste à ses yeux une régression en matière d’aménagements cyclables. L’agglomération Dieppe Maritime avait avant 2007 ouvert timidement la voie à une pratique du vélo. Les nouveaux élus ont ensuite fait machine arrière : retrait de financement à un loueur de vélos associatif, construction d’un couloir de bus trop étroit pour accueillir les vélos, rénovations de rues sans y intégrer d’aménagements cyclables (non-respect de la loi LAURE). Rien n’est fait pour aménager l’avenue de Dieppe censée s’intégrer dans l’avenue verte « Londres-Paris ».
Ont également été nominées au Clou rouillé la ville de Nîmes (Gard), littéralement dévorée par la voiture et traversée par la Nationale 113, ainsi que la ville de Lunel (Hérault) pour des aménagements cyclables rares et totalement inadaptés, souvent réduits à de la peinture blanche sur des trottoirs.

Voie de bus cyclable rue François Chénieux

La rue François Chénieux est mise à sens unique à l’essai pour 6 mois. La voie libérée dans le sens conseil général vers la place Denis Dussoubs est maintenant réservée aux bus, taxis et vélos. Cette modification doit faciliter la circulation des bus mais elle va également mettre en sécurité des vélos. N’hésitez pas à emprunter cet itinéraire et à nous laisser vos commentaires.
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De l'expérimentation à la généralisation

Ce n’est pas un poisson d’avril, la circulation sur une partie de la rue François Chénieux est bien à sens unique sauf pour les bus, taxis et vélo.

Cette expérimentation devrait pourtant montrer que la gestion de la circulation à sens unique avec DSC  améliore grandement les conditions de circulation des bus et facilite la progression du vélo à Limoges.
En effet, Limoges n’est pas faite pour les voitures toujours de plus en plus nombreuses et de plus en plus larges, ni pour les bus, si l’on continue de maintenir des voies de circulation à double sens. La solution envisagée ici fait gagner 10 à 15minutes sur le trajet de la ligne 1 des bus de la TCL.

Les cyclistes peuvent descendre jusqu’à la place Denis Dussoubs sans prendre de risques en doublant des files interminables de voitures.
Et ils se font doubler en sens inverse par des voitures qui prennent toutes les précautions qui s’imposent en doublant largement le vélo en chevauchement le couloir de « vélo-bus-taxi ».

Et les commerces de cette rue ?  ils devraient revivre, moins de pollution dû aux véhicules stagnants devant le feux, les piétons eux aussi vont pouvoir réinvestir les trottoirs et traverser plus sereinement, histoire de faire quelques achats…
Quand une généralisation vers d’autres rues verra-t-elle le jour ?

Pistes cyclables : un collectif marseillais obtient gain de cause devant les tribunaux

L’AFP rapporte que face au nombre restreint d’infrastructures cyclables à Marseille (Bouches-du-Rhône), le collectif Vélo en ville se tourne progressivement vers la justice afin d’obtenir l’application de la réglementation favorable aux cyclistes. Fin janvier, le tribunal administratif a rendu un premier jugement en faveur de l’association.
Le 23 janvier 2012, le collectif a eu gain de cause devant le tribunal administratif concernant la rénovation de cinq voies sur lesquelles aucune piste cyclable n’avait été prévue. S’appuyant sur l’article L.228-2 du code de l’environnement, qui stipule qu’« à l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines (…) doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements », le tribunal a ordonné à MPM de prendre « une nouvelle décision dans un délai de trois mois ».
Une première victoire judiciaire qui a encouragé l’association à déposer un deuxième recours, concernant le nouveau boulevard circulaire.

Promouvoir le vélo au quotidien dans l'agglomération de Limoges

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