* Objet de la rencontre
Vendredi 20/04/12 Nous avons été invités par Limoges Métropole à réfléchir sur de futurs aménagements permettant notamment de relier la Gare des Bénédictins à la Technopole d’ESTER. Thierry Bennegen et Jérôme Fraisse représentaient l’association et nous avons étés accueillis par Cédric Sénamaud et Alain Martin de la Direction Aménagements et Déplacements.
Nous avons bénéficié d’une écoute attentive et senti dans les discussions une bonne compréhension des problèmes liés à la pratique du vélo à Limoges.
Nous sommes allés en vélo sur le terrain avec M. Sénamaud pour explorer de futurs itinéraires.
Notre rencontre a été l’occasion de réfléchir à l’amélioration de quelques points délicats dans les aménagements existants.
* Itinéraire Gare des Bénédictins -> La Bastide
Il existe actuellement des aménagements discontinus pour cet itinéraire empruntant l’avenue du Général Leclerc. Se pose l’inconvénient d’un fort trafic et du point noir que constitue le carrefour des Arcades. M. Sénamaud nous propose d’explorer un itinéraire plus serein repéré ci-dessous:
Avantages:
– circulation pacifiée
– pente à peu près constante sans redescentes
– proximité d’établissements scolaires (Grand-Treuil, Maupassant, Ronsard)
Inconvénients:
– distance parcourue plus importantes
– complexité (nécessité d’un bon balisage)
– difficile à récupérer pour les gens venant de l’ouest
* Liaison La Bastide – ESTER
Pour cet aménagement, l’agglo s’appuiera sur les propositions que nous avions formulées dans notre étude déjà réalisée (piste cyclable goudronnée le long de la route à la place du chemin de terre actuel). Un point noir subsiste pour le franchissement de l’autoroute, l’aménagement du pont étant de la compétence du département et non de l’agglo.
* Itinéraire Gare des Bénédictins -> ESTER par Aristide Briand
Cet itinéraire est beaucoup plus court pour rejoindre ESTER que les précédents. L’inconvénient du fort trafic sur une voie relativement étroite peut être contourné en montée par l’itinéraire que nous avions déjà étudié en 2010 avec Mme Claire Rouaud. Il emprunte la passerelle piétonne sur l’autoroute, longeant la voie ferrée:
Dans le sens descendant, la vitesse plus importante des cyclistes ne nécessite pas d’emprunter la passerelle, le parcours de la rue Aristide Briand ne posant pas de difficultés.
* Aménagement du carrefour devant la place Maison-Dieu
Le passage sur le trottoir pour aller de la rue Théodore Bac à la place Maison-Dieu, que nous avions pointé du doigt lors de notre action de 2008 où nous avions refait des marquages à la chaux, va être supprimé au profit d’un itinéraire identique à celui des voitures. C’est un peu plus long, mais moins dangereux et plus continu.
Un autre problème se pose pour les cyclistes descendant le Cours Gay Lussac et souhaitant rejoindre la rue Aristide Briand. Ils doivent en effet rejoindre et emprunter, comme les voitures, le rond-point en bas du Cours Bugeaud pour ensuite revenir sur leurs pas le long de la place Maison-Dieu. Si ce détour n’est pas pénalisant pour un véhicule motorisé, il en va autrement lorsqu’il s’agit de pédaler.
Une solution idéale consisterait à emprunter la voie de bus, mais la coordination automatique des feux l’interdit dans la configuration actuelle.
Une solution transitoire consisterait à autoriser les cyclistes à traverser le trottoir au niveau du passage piéton devant la place Maison-Dieu, pour tourner en direction de la rue Aristide Briand:
* Voie bus-vélo avenue Locarno
La voie de bus n’est autorisée aux vélos que dans le sens montant alors que la configuration semble identique dans les 2 sens et que la longueur de l’itinéraire n’est que de quelques dizaines de mètres.
Nous demandons à l’agglomération de se pencher sur cette incohérence, sachant que cet itinéraire permet d’éviter un détour avec du dénivelé.
* Recommandations générales
Certains marquages existants étant en cours de reprise ou de prolongement, nous avons émis nos conseils pour éviter les maladresses réalisées auparavant. Nous avons salué le fait que les nouveaux marquages ont été réalisés de façon réfléchie (bandes larges et pictogrammes éloignés du trottoir).
Voici la synthèse de nos préconisations remises à MM Martin et Sénamaud:
Conseil_reprise_marquage
* Bilan de la rencontre
Nous avons apprécié l’écoute compréhensive de nos interlocuteurs et la volonté désormais de prévoir la réalisation des aménagements de façon concertée. Nous saluons l’engagement de ne réaliser de nouveaux aménagements que s’ils sont cohérents.
Malgré la bonne volonté affichée, les marges de manœuvre restent toutefois limitées par les intérêts contradictoires des différents services.
Il nous faut une fois de plus nous résoudre à admettre que les temps d’évolution sont très longs puisque nous en sommes encore à évoquer des problématiques déjà abordées plusieurs années auparavant.
On travaille pour l’avenir…
La Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB), qui regroupe 180 associations d’usagers, a tenu son assemblée générale annuelle le 14 avril 2012 à Pau. Elle a décerné le Guidon d’or à l’Atelier des Mobilités Modernes de Blanquefort (Gironde) et le Clou rouillé à la communauté d’agglomération de Dieppe (Seine-Maritime).
Guidon d’or :
à Blanquefort, commune dont le maire est Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux. Créé par la ville sous statut de régie municipale, l’Atelier des Mobilités Modernes de Blanquefort (15 000 habitants) est une structure participative d’aide à la réparation associée à un recyclage de vieux vélos, qui propose par ailleurs des vélos en location. Cet espace de service aux usagers ne vend rien et fonctionne par adhésion, dont le prix varie suivant le niveau d’implication souhaité. Il peut même être réduit en échange de temps de bénévolat. Présenté comme une première en France, il est le résultat d’un travail de concertation avec les habitants.
Etait également nominée la ville d’Asnières-sur-Seine, qui a généralisé zones 30 et doubles sens cyclables sur l’ensemble de sa voirie après avoir longtemps ignoré le vélo.
Clou rouillé :
à Dieppe (35 000 habitants), qui manifeste à ses yeux une régression en matière d’aménagements cyclables. L’agglomération Dieppe Maritime avait avant 2007 ouvert timidement la voie à une pratique du vélo. Les nouveaux élus ont ensuite fait machine arrière : retrait de financement à un loueur de vélos associatif, construction d’un couloir de bus trop étroit pour accueillir les vélos, rénovations de rues sans y intégrer d’aménagements cyclables (non-respect de la loi LAURE). Rien n’est fait pour aménager l’avenue de Dieppe censée s’intégrer dans l’avenue verte « Londres-Paris ».
Ont également été nominées au Clou rouillé la ville de Nîmes (Gard), littéralement dévorée par la voiture et traversée par la Nationale 113, ainsi que la ville de Lunel (Hérault) pour des aménagements cyclables rares et totalement inadaptés, souvent réduits à de la peinture blanche sur des trottoirs.
La rue François Chénieux est mise à sens unique à l’essai pour 6 mois. La voie libérée dans le sens conseil général vers la place Denis Dussoubs est maintenant réservée aux bus, taxis et vélos. Cette modification doit faciliter la circulation des bus mais elle va également mettre en sécurité des vélos. N’hésitez pas à emprunter cet itinéraire et à nous laisser vos commentaires.
Le 15 février 2012 nous avons été invités à la seconde réunion du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE). Ce groupe de travail vise à appliquer au niveau régional des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effets de serre. Cette réunion est coordonnée par un cabinet spécialisé en environnement. De nombreux représentants de la société civile sont invités (maires, entrepreneurs, associations, services techniques …).
Au sein de la commission transports, nous avons proposé des mesures à mettre en place afin de réduire l’impact CO2 à l’échelle de la région, le cabinet se chargeant ensuite de calculer une estimation de l’efficacité de ses mesures. Les principales actions identifiées sont :
- Doubler la fréquentation des transports en commun au sein des différentes agglomérations du Limousin.
- Améliorer l’interconnexion des transports en commun avec le train.
- Faire passer l’usage du vélo de 2% des transports à 17 % pour les trajets de 2 à 10 km.
Il reste maintenant à définir par quelles actions concrètes, la région va pouvoir appliquer ces mesures. Ces actions seront définies dans les prochaines réunions. Nous vous tiendrons au courant.
Cette étude a été déposée en mairie, à la préfecture et à la DREAL le mercredi 17 février 2012
1 Analyse de l’existant
Les rue Charles Gide et rue des Pénitents Blancs sont en sens unique respectivement sur 30m et 50m environ.
La rue Charles Gide permet d’accéder à la Dreal associé au bâtiment le Pastel, ainsi qu’à la cité des métiers, lorsque l’on arrive de l’Avenue des Bénédictins, ou de l’allée de Seto en venant de la gare.
La rue des Pénitents Blancs permet d’accéder à l’avenue des Bénédictins sans avoir à passer par la place Jourdan.
L’aménagement proposé interdit l’accès direct à la gare aux usagers venant du boulevard de la cité, et à ceux qui viennent de Panazol en passant par le pont neuf. Il interdit également l’accès dans l’autre sens aux personnes sortant de la gare ou habitant le quartier Montplaisir à rejoindre directement le centre-ville par le boulevard de la cité.
1.1 Illustration de la rue Charles Gide
1.2 Illustration de la rue des Pénitents Blancs
2 Demande d’amélioration
2.1 Aménagement de rue Charles Gide
L’association véli-vélo souhaiterait une continuité de trajet entre le boulevard de la cité vers la gare des bénédictins en aménageant un double sens cyclable rue Charles Gilde dans un souci de sécurité et de rapidité d’accès, les modalité de réalisation pourraient être définis en concertation entre l’association et les services techniques de l’agglomération.
Bien entendu, il faudra positionner une balise de STOP en bout de la rue avec un panonceau obligeant les cyclistes à traverser en même temps que le feu piétons
2.2 Aménagement de la rue des Pénitents Blancs
L’association véli-vélo souhaiterait une continuité de trajet entre la gare des bénédictins (en passant par l’allée de SETO) et le boulevard de la cité en aménageant une bande cyclable sur le trottoir du haut de la rue des Pénitents Blancs dans un souci de sécurité et de rapidité d’accès.
Conclusion
Le projet décrit met en valeur les faibles déclivités du terrain et un nombre des véhicules moins élevé que sur l’avenue du Général de Gaulle, place Jourdan…
Cet itinéraire serait à privilégier pour les cyclistes venant ou allant à la gare et partant ou désirant aller sur Panazol ou le centre-ville côté hôtel de ville ou hôtel de région.
L’accès à la gare s’en voit valorisé développant l’inter-modalité et ceci en vue de l’arrivée de la future Ligne à Grande Vitesse.
Le projet ne supprime aucune place de stationnement. Aucuns travaux lourds de voirie ne sont requis. Nous espérons donc que cet aménagement sera réalisé ce qui permettra de créer 70m de voie cyclable utile et sécurisée.