Menu Fermer

À l’approche des municipales 2026, parlons vélo !
On entend souvent les mêmes phrases pour justifier l’immobilisme… Pourtant, la recherche et l’expérience des villes cyclables démontrent tout le contraire. Voici 26 idées reçues démontées une à une.

1. « Le vélo, c’est dangereux »

En réalité, les bénéfices pour la santé (moins de diabète, maladies cardiovasculaires, cancers) dépassent largement les risques d’accident.
Le plus dangereux, c’est… de ne pas faire de vélo !

Il y a 100 fois plus de morts évitées grâce à l'activité physique procurée par le vélo que de morts à vélo dans des accidents de la route.

2. « Le casque obligatoire sauverait des vies »

Le port du casque dissuade beaucoup de pratiquer le vélo au quotidien. Or, la sédentarité est un risque sanitaire bien plus grave que les accidents.
La vraie solution : sécuriser les infrastructures, pas culpabiliser les cyclistes.

Graphique montrant que les pays avec le plus fort taux de port du casque (Australie, USA) sont aussi ceux où le risque d'avoir un accident mortel à vélo par km est le plus grand, contrairement au Danemark ou aux Pays-Bas.

3. « Le vélo, c’est trop cher »

Un vélo coûte 6 fois moins cher qu’une voiture. Un vélo cargo est amorti en quelques années grâce aux économies d’essence et permet souvent de se passer d’une deuxième voiture.
À Limoges, des aides existent pour l’achat d’un vélo.

4. « Les pistes cyclables coûtent trop cher »

Faux : elles sont un excellent investissement. Chaque kilomètre à vélo rapporte à la société (santé, pollution évitée…), tandis que chaque kilomètre en voiture coûte.

5. « Les cyclistes devraient payer leurs pistes »

Les automobilistes ne financent déjà pas tous les coûts de circulation (pollution, santé, infrastructures). En réalité, le vélo fait économiser de l’argent public.

6. « Faire du vélo ne sert pas contre le réchauffement »

Selon le GIEC, c’est le des choix personnel le plus efficace : remplacer la voiture par le vélo réduit massivement les émissions.
Et ça améliore la santé, donc la résilience aux canicules !

7. « Le vélo va défigurer ma ville »

Regardez Amsterdam ou Strasbourg : au contraire, les rues sont devenues plus agréables, moins bruyantes, plus vivantes. La ville est pensée pour les humains, y compris les enfants.

8. « Le vélo, c’est lent »

En ville, jusqu’à 6 km, le vélo est plus rapide que la voiture. Pas de bouchons, pas de galère de stationnement : le temps de trajet est garanti.

9. « Ce n’est pas pour tout le monde »

Enfants, seniors, personnes à mobilité réduite : grâce aux vélos adaptés et à des pistes cyclables, tout le monde peut pédaler à son rythme.

10. « En hiver, ce n’est pas possible »

À Oulu, en Finlande, 40 % des trajets scolaires se font à vélo… par -20 °C ! Avec de bonnes pistes et des vêtements adaptés, le froid ou la pluie ne sont pas un frein.

11. « À Limoges, il y a trop de côtes »

Le vélo électrique gomme le relief. D’ailleurs, plus de 80 % des vélos achetés avec les aides de Limoges Métropole sont électriques.

12. « Il pleut trop pour faire du vélo »

Il ne pleut pas plus ici qu’à Lyon ou Grenoble… où le vélo progresse vite. Les cyclistes le disent : il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais équipements.

13. « Impossible de transporter ses enfants »

Si ! Sièges, remorques, cargos… Les familles à vélo sont déjà nombreuses à Limoges.

14. « Impossible de faire ses courses ou un déménagement »

Des livreurs et des artisans locaux utilisent déjà des cargos pour transporter des lits, des arbres ou de l’électroménager. Le vélo est bien plus capable qu’on peut le croire !

15. « Le tout-vélo est illusoire »

Certes, on ne se passera pas totalement la voiture. Mais 41 % des trajets en voiture font moins de 5 km, donc largement faisables à vélo. Une distance quotidienne de 20 km à VAE est tout à fait faisable. En 2020, la part des trajets domicile-travail à vélo était de 20% à Grenoble, 18% à Strasbourg, et déjà 3,8% à Limoges.

16. « Le vélo, c’est seulement pour la ville »

90 % des Français vivent à moins de 10 km d’une gare. Avec de l’intermodalité (train + vélo), même les trajets ruraux peuvent se faire sans voiture. Il est possible de développer massivement le train à l’échelle de toute la Haute-Vienne.

Parking vélo dans une gare et une personne montant son vélo dans un TER Nouvelle-Aquitaine

17. « Les Français n’aiment pas le vélo »

À Limoges comme partout en France, la majorité des habitants sont favorables à plus de vélo en ville. La demande existe : il suffit de répondre avec des aménagements sûrs.

18. « Les citoyens ne sont pas prêts à réduire la place de la voiture »

Un sondage de 1999 montrait déjà l’inverse : les habitants veulent moins de voitures, plus de solutions douces. Et les élus sous-estiment fortement cette volonté !

19. « Réduire la place de la voiture, c’est perdre les élections »

Faux ! Les candidats élus en 2020 avaient en moyenne plus de mesures qui réduisent la place de la voiture que leurs concurrents.

20. « Réduire la voiture, c’est mauvais pour les commerces »

Les piétons et cyclistes dépensent souvent plus que les automobilistes. La majorité des clients sont favorables aux mobilités douces, tandis que les commerçants surestiment très largement la part de leur clients venant en voiture.

21. « La voiture électrique est LA solution »

Elle réduit un peu le CO2, mais ne règle pas les problèmes d’embouteillage, de bruit, de pollution aux particules, ni de place en ville. Et la taille des véhicules continue d’augmenter, ce qui augmente l’insécurité routière.

22. « Plus de voies = moins de bouchons »

C’est l’inverse ! Plus on crée de routes, plus le trafic augmente (phénomène de « demande induite »).

23. « Supprimer des voies crée des bouchons »

Au contraire, moins d’espace pour la voiture = report vers d’autres modes + fluidité globale.

24. « Le partage de la route suffit »

Même avec des automobilistes courtois, rouler au milieu des voitures reste insécurisant. La vraie solution : séparer les flux.

25. « Les rues de Limoges sont trop étroites »

C’est une question de choix. Avec un plan de circulation adapté, on peut redistribuer l’espace et créer des pistes ou zones apaisées. Ci-dessous un exemple de filtre modal dans un quartier résidentiel à Montreuil. Avant, cette intersection avait un trafic important dans tous les sens. Grâce à l’aménagement, le trafic de transit a disparu, le quartier est apaisé, et les habitants se réapproprient l’espace.

26. « Il n’est pas obligatoire d’aménager pour les vélos »

Si ! Depuis 1996, chaque rénovation doit intégrer des aménagements cyclables. Ne pas le faire met même les élus en faute.

✅ En résumé

Le vélo est bon pour la santé, le climat, le portefeuille et la convivialité de la ville. Ce n’est pas une lubie : c’est une solution concrète et populaire.
À Limoges, comme ailleurs, il est temps de dépasser les idées reçues et de faire place au vélo !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Share via
Copy link
Powered by Social Snap