Cahier des charges des aménagements cyclables

En 2014, à la veille des élections municipales, notre association avait rédigé une Charte soumise aux différents candidats afin de savoir s’ils partageaient notre vision du développement du vélo en ville. Cette charte fait toujours foi concernant les souhaits portés par notre association, mais elle nécessitait d’être complétée par des documents plus précis permettant à nos membres de parler d’une seule voix lorsqu’il s’agit de réclamer des aménagements ou de critiquer ceux existants.

Nous avons alors rédigé les documents suivants:

  1. Les Principes généraux d’aménagements cyclables,
  2. Le Cahier des charges précis pour chaque type d’aménagement,
  3. Des Recommandations illustrées et commentées pour compléter le cahier des charges.

Ces documents peuvent évoluer et l’avis des adhérents à leur sujet est important. Toutes vos propositions sont les bienvenues en formulant des commentaires sur cet article.

7 réflexions sur « Cahier des charges des aménagements cyclables »

  1. Très beau boulot!!
    Je préconise d’avoir un code couleur pour les aménagements à ne pas faire et recommandé.
    Mais vraiment super, on va pouvoir batailler avec l’agglo!

  2. J’aurais plutôt mis recommandations à la place de cahier des charges au final.
    Pour les principes c’est pas mal, mais redondant :
    – au début avec la charte, il faudra alléger,
    – du bas de page 3 à la page 6 inclue, c’est à rajouter/compléter au cahier des charges.
    Sur les illustrations c’est une première base, qu’il faudra enrichir….
    Je trouve que l’on arrive à quelque chose de bien, y a plus qu’à être d’accord entre nous, et être compris des aménageurs et décideurs.

  3. Plusieurs remarques sur les illustrations des aménagements, ce serait bien de mettre le nom de la rue et la ville.
    le mauvais exemple de Ruben peut devenir un bon exemple sur le franchissement de trottoir 😉
    L’exemple Bd du Vigenal : Pertes de priorité aux intersections
    Traitement de défaveur injustement réservé aux
    cyclistes. ne risque-t-il pas de créer des accidents si l’on met la priorité aux cyclistes ? Ne faudrait-il pas prévoir un stockage d’une voiture en décalant le cheminement vélo à 5m de la route et LA permettre la priorité vélo. Dans cet exemple, on peut être content de ne pas avoir de stop.
    Il serait bien de montrer une correction à apporter aux exemples à ne pas faire.
    Ce ne sont que des remarques constructives, il faudra se répartir le travail au sein de la commission Relations institutionnelles et règlementations
    https://framacalc.org/commissionsveliveloLimoges

  4. Au sujet du cahier des charges, je trouve que le point 15 sur le jalonnement, peut-être intéressant, notamment dans le cas où l’on ne peut réaliser aucun aménagement sécurisant (piste, bandes,vv,…).

    Certes certains dirons que ça ne sert à rien…voir page 2 https://velivelo.files.wordpress.com/2018/12/Recommandations-illustr%C3%A9es.pdf
    Ce qui est critiquable sur l’exemple, c’est de ne pas mettre ce picto à 1m d’un trottoir ou d’un stationnement.
    Intérêt n°1 :
    Quand on a des enfants où des personnes qui débute en vélo en ville c’est quand même mieux de pouvoir leur conseiller de se placer là où y les pictogrammes.
    L’intérêt n°2 :
    Cela permet de rappeler que les vélos doivent rouler sur la route et à 1 m du bord, pas au ras du trottoir.

    Je pense que le jalonnement doit rester en fin de classement car c’est le moins satisfaisant, mais ce n’ai pas un mauvais aménagement, si l’on respecte le positionnement.

    Dans l’idéal, je me demande si un picto voiture avec une flèche vers la gauche à plus de 1m du picto vélo permettrait de faire comprendre que l’on doit doubler un vélo largement.

  5. 2019/01/19
    Ah! J’arrive enfin. Voici ma contribution du moment, ce qui me parait important…

    2019/01/09
    Oui, c’est du très beau boulot! … Voici quelques remarques ou corrections pour le magnifier un peu plus, peut-être ?

    2019/01/19
    09 Sas à vélo.
    « Supprimer les feux de rappel au bas du poteau, incitant naturellement les automobilistes à respecter le sas pour pouvoir voir le feu. »
    Interrogation : Comment les cyclistes dans le sas arrivent-ils alors à voir les feux ?

    Un sas vélo sans voie d’accès est quasi inutilisable sans emprunter le trottoir ! Nous avons les exemples avenue de Louyat à Limoges. Seul intérêt : habituer les automobilistes à rencontrer cet aménagement. C’est de la peinture et du travail pour trois fois rien ; un bilan bien négatif. A ne plus faire.

    10 Détection des vélos aux feux.
    « qui oblige le cycliste à serre à droite »… Il faut : « qui oblige le cycliste à se serrer à droite »…
    « pour pallier à l’absence de détection »… Il faut : « pour pallier l’absence de détection »…

    12 Stationnement.
    Ajouter :
    • Privilégier des arceaux assez long qui limitent les chutes des vélos.
    • Privilégier des arceaux en tube métallique de section ronde plutôt que toute autre section angulaire plus agressive pour les cadres… En attendant la généralisation d’arceaux revêtus de caoutchouc.
    • Aux endroits les plus pertinents, prévoir des emplacements adaptés aux vélos cargos, aux tricycles et autre remorque.

    2019/01/09
    13 Synchronisation des feux en faveur des vélos.
    Je revendique la suppression du point 13 du cahier des charges. Mon passé en bureau d’études me conduit à essayer systématiquement de trouver des réponses techniques. Pour ce point 13 du cahier des charges, je ne trouve vraiment pas de réponse technique. En fait, selon les cyclistes (enfants ou adultes, jeunes ou vieux, sportifs ou pas, « arthrosés » ou pas… ), selon les vélos (avec ou sans assistance électrique, avec ou sans vitesses, lourds ou légers… ), selon les caractéristiques topographiques (descente ou montée, forte ou faible, tracé rectiligne ou sinueux… ), selon les qualités de la voirie (pavés ou pas pavés, bon revêtement ou chaussée défoncée, présence de sable, gravier, huile ou chaussée propre… ), selon les conditions climatiques (pluie ou beau temps, températures élevées ou froid extrême… ) la vitesse des vélos est extrêmement variable. Elle peut être estimée de 6 km/h à 50 km/h. La synchronisation des feux de signalisation sur la vitesse des vélos n’a donc pas de sens puisque la vitesse des vélos, ça n’existe pas.
    Par ailleurs, il convient de noter que les feux de signalisation sont de véritables agitateurs bien peu propices à la sécurité routière. On se précipite souvent pour passer au vert, euh… à l’orangé… ou même au rouge… Pour finalement freiner bien plus fort et attendre bien plus longtemps quelques dizaines ou centaines de mètres plus loin, aux feux suivants, et puis, bien évidemment pour repartir en trombe avec l’espoir de rattraper le temps perdu à attendre au feu rouge… Alors, pour inciter à une conduite plus apaisée, plutôt que de complexifier les dispositifs de signalisation et de régularisation du trafic routier, ne serait-il pas préférable de supprimer au maximum les feux de signalisation au profit de simples priorités à droite ou de simples céder le passage; peu d’équipement, pas de câblage et d’installation complexes, pas de panne, peu de maintenance… Nous serions alors plus vigilants et plus attentifs aux autres usagers de la voirie publique. La courtoisie remplacerait l’agressivité. Tout le monde y gagnerait.
    Pourquoi ne pas revendiquer une telle évolution? Pourquoi l’agglo n’imiterait pas DRACHTEN, une ville du nord des Pays-Bas, une ville sans panneau de signalisation ou presque, ou bien Saint-Junien, une ville bien plus proche de nous, sans feux de signalisation routière? Ce qui donne satisfaction ailleurs doit pouvoir également donner satisfaction sur l’agglo ? Euh ! … Sur la Communauté urbaine Limoges Métropole.

    2019/01/19
    15 Marquages au sol spécifiques.
    C’est vrai qu’à Limoges il nous reste des marquages au sol bien spécifiques, parfois maladroits. Ils ont cependant le mérite d’avoir étés une première reconnaissance du vélo à une époque où l’automobile s’était accaparé sans partage la voirie publique… Pour ma part, j’apprécie les marquages des cheminements vélo lorsqu’il est nécessaire de couper la route aux automobiles pour pouvoir tourner à gauche ; succession de silhouettes de cyclistes faites à la peinture blanche. Ces marquages, souvent de grandes diagonales, attirent l’attention des automobilistes à la façon des passages piétons. Bien évidemment, comme toujours, si la vitesse limite est à 30km/h, tout est plus simple pour tout le monde. Je dois avoir quelques photos de tels marquages…

    Il convient de rappeler qu’un vélo n’a peu ou pas de suspension. Qu’il s’agisse de bande cyclable, de piste cyclable ou de voie verte, les cyclistes sont très sensibles à la qualité des surfaces de roulement. Ils n’apprécient vraiment pas les bons gros pavés des quartiers historiques.

    Et puis, peut-être à la place du « 13 Synchronisation des feux en faveur des vélos », ne devrait-on pas insister sur l’importance de ménager un passage vélo, qui « shunte » les zones étroites au droit des terre-pleins centraux ; véritables pièges à cyclistes ?
    Ou, peut-être encore plus important, ne devrait-on pas exiger une bande cyclable de 1,50m de large au droit des zones à plusieurs voies de circulation dans le même sens, avec ou sans terre-pleins centraux : les véhicules sur la ou les voies de gauche empêchant tout écart des véhicules circulant sur la voie de droite qui bute sur les cyclistes sans pouvoir se déporter suffisamment afin de respecter les distances de sécurité pour dépasser ces cyclistes ? Cette configuration est très dangereuse, voire critique si la vitesse maxi autorisée est supérieure à 50km/h ; Les automobilistes, sur la voies de droite, surpris par la présence de cyclistes ont souvent beaucoup de difficultés pour ralentir suffisamment pour rester derrière les cyclistes et finissent par passer bien près des guidons de vélos, bien en-deçà des 1,50m. Si le véhicule motorisé talonnant les cyclistes est un camion ou un bus, ça devient très très critique. Ne devrait-on pas exiger de ne plus tolérer de telles configurations ? Nous avions le cas entre Limoges et Couzeix, sur la route de Bellac ; La vitesse maxi tolérée était de 90km/h. Depuis qu’il n’y a plus qu’une voie montante et que la vitesse maxi tolérée était de 70km/h, il n’y a plus jamais de problème de cet ordre si ce n’est dans les zones où des véhicules peuvent se trouver au milieu de la voirie pour la quitter sur leur gauche ; dans ces zones, dans le sens montant, il faudrait absolument une bande cyclable de 1,50m de large mini, ou même mieux, une piste cyclable… Il a fallu un mort pour obtenir ce réaménagement, souhaitons qu’il n’en faudra pas un second pour obtenir ces aménagements cyclables et la réduction de la vitesse limite à 50 km/m.

    Bon ! Je rabâche beaucoup parce que ces configurations, souvent très critiques, ont en fait été crées pour permettre aux automobiles et autres camions de rouler plus nombreux et plus vite, sans se soucier des autres usagers, ni même des riverains. Il est donc très facile de retrouver un peu plus de sécurité et de sérénité en diminuant le nombre de voies et en abaissant la vitesse limite à 50 km/h.
    La limitation de vitesse maxi autorisée n’est-elle pas un des principaux atouts pour gagner sécurité et cyclabilité ?
    Arrêtons les erreurs du XXème siècle ! Place aux solutions du XXIème siècle !

    Il me semble que ces quelques points clés doivent succinctement apparaître clairement dans notre cahier des charges, sans l’argumentaire certes. Ce sont des approches, des impératifs même, à avoir en tête pour aborder un aménagement ou un réaménagement de voirie ouvertes aux cyclistes.

    Armel Arcondéguy

    1. Merci Armel pour ton avis d’expert,
      je pense qu’il est urgent de confronter nos propositions aux collectivités territoriales et à leurs services techniques.

      Mon avis suite à tes remarques
      09 Sas à vélo.
      je n’arrive pas toujours à remonter les files de voiture, je ne le fais parfois pas car ça ne sert à rien MAIS ça peut l’être et dans ce cas je ne respire pas les gaz d’échappement, je suis immédiatement bien lancé quand la tonne de métal commence à démarrer ET c’est ici l’avantage pour les voitures derrière moi qui peuvent me doubler en m’ayant vu, (contrairement au cas où je suis nouyé dans un trafic au touche à touche qui veut passer le feu)

      13 Synchronisation des feux en faveur des vélos.
      D’accord avec toi, La courtoisie remplacerait l’agressivité. Tout le monde y gagnerait.
      tu as raison pour un synchronisation adapté montée-descente, après il faut réfléchir pour que ça fonctionne dans les 2 sens et que ça apaise, quitte à interdire de doubler un vélo

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