Bien que l’Aurence coule au sein de zones urbanisées de l’agglomération de Limoges, ses abords restent majoritairement verts et préservés. Ils ont d’ailleurs constitué un refuge apprécié des promeneurs confinés à moins d’1km de leur domicile.
La communauté d’agglomération Limoges Métropole a lacé un projet de passerelle pour bus, piétons et vélos permettant de relier le quartier de la Bastide à la zone d’activité d’ESTER en franchissant l’autoroute A20.
Le projet est actuellement en phase de concertation publique du 19 mars au 19 avril. Son coût est estimé à 2 millions d’euros.
Une réunion d’information s’est tenue le vendredi 30 mars au siège de Limoges Métropole. Animée par MM Vandenbroucke, Bégout, Léonie, Migozzi et par les membres du cabinet SCE qui a réalisé l’étude préalable, elle a attiré une vingtaines de participants. Trois membres de l’association Véli-Vélo étaient présents.
L’association Véli-Vélo salue avec enthousiasme l’initiative de ce projet pour différentes raisons:
désenclavement du quartier de La Bastide actuellement en « cul de sac » à cause de la coupure de l’autoroute A20.
accès facilité pour les modes actifs (piétons et cyclistes) au centre aquatique et à la zone d’activité des cinémas, en évitant des détours importants et peu sécurisés.
amélioration de l’efficacité du transport en commun qui circulera sur des voies dédiées.
mise en valeur et respect d’un espace naturel (le Puy Ponchet) avec une vue surplombante sur la ville.
Nous avons cependant formulé quelques réserves sur la largeur de 3m de la voie réservée aux modes actifs. C’est en effet plutôt étroit pour une circulation mixte des piétons et cyclistes dans les 2 sens. La circulation des vélos sur les voies bus est à priori exclue pour ne pas ralentir la cadence du BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) qui devrait à terme circuler sur cet itinéraire. Nous avons aussi fait part de notre inquiétude sur la traversée à deux reprises de la voie bus par la voie « verte ». Nos remarques ont été accueillies avec un brin de sarcasme par M. Begout pour qui un vélo n’a pas vocation à rouler vite…
Nous vous encourageons à formuler vos avis pour la phase de concertation en vous rendant sur le site de l’agglo:
Comme l’avait annoncé Vincent Léonie lors de la réunion de concertation du 20 avril, le vélo n’est dorénavant plus totalement banni des Bords de Vienne.
Les Cyclistes sont désormais autorisés, en respectant les piétons, à circuler:
sur la rive droite, uniquement en amont du pont Saint-Etienne,
sur la rive gauche, excepté le sentier passant sous le pont Saint-Etienne.
C’est un progrès pour les vélos qui ne se trouvent plus complètement exclus de cette zone agréable.
En revanche, les zones qui demeurent interdites rompent assez sérieusement les itinéraires des vélos:
sur la rive droite, pas de possibilité d’aller du pont Saint-Etienne au pont Saint-Martial (alternatives: prendre la 4 voies ou changer de rive)
sur la rive gauche, les abords du pont Saint-Etienne sont interdits et il est demandé aux cyclistes de prendre les trottoirs de l’avenue du Sablard avec le vélo à la main, moyennant un dénivelé d’une vingtaine de mètres et des pentes à 10%, ce qui rompt un peu le charme du bord de rivière à vélo…
Les zones autorisées aux voitures n’ont pas changé mais ont été balisées en zone de rencontre (limitation à 20km/h et priorité aux usagers non motorisés)
Il demeure encore quelques incohérences sur le balisage (interdiction aux vélos signalée dans un seul sens sous le pont Saint-Etienne, maintien d’anciens panonceaux associant vélos et motos dans l’interdiction) qui risquent de compliquer la compréhension du nouveau système pour les usager.
Au final, si le vélo a été en partie réhabilité sur les bords de Vienne, il reste exclu des zones jugées trop étroites et détourné sur des itinéraires bis encore plus étroits et légalement dévolus aux piétons (trottoirs).
Il en résulte des itinéraires discontinus manquant encore de lisibilité pour les cyclistes.
On pourrait pourtant envisager deux solutions complémentaires :
1 – Une cohabitation de tous les usagers sur la rive en demandant aux cyclistes de mettre pied à terre sur les portions étroites, comme cela a était fait sur l’allée Gabriel Ventejol :
2-Utiliser en vélo l’itinéraire de distance similaire, empruntant une partie de la rue du Sablard et « l’impasse » rue de Soudanas, cette alternative rajout quelques mètres de dénivelé supplémentaires négligeables pour des cyclistes habitués, mais une sécurisation de ce parcours est nécessaire, passage dans la rue du Sablard avec circulation, rue de Soudanas glissante par temps humide
A l’avenir le classement en voie verte avec quelques aménagements ponctuels serait une façon plus simple de contenter tous les usagers, et un réel atout pour l’image de la ville.