Comité Consultatif 15 février 2011

1 Demandes des places de livraisons

De manière générale la mairie ne donne satisfaction qu’à très peu de demandes de zone de livraison. Il ne faut absolument pas supprimer des places de stationnement. Seuls les restos du cœur ont obtenu 3 places de livraison pour leurs camions.

2 Demandes de places handicapées

Pour que la demande soit acceptée, il faut que la personne qui fait la demande soit capable de conduire, que la place puisse avoir la bonne largeur pour être sans danger, que le bâtiment desservi soit lui aussi accessible.

3 Rue Montmailler

3.1 Demande d’arrêt minute

Refusée.

3.2 Manque de visibilité au débouché la rue Leroux.

J’espère obtenir la suppression des 2 places de stationnement qui bloquent la visibilité. J’explique qu’on a mesuré les largeurs (stationnement gauche 1,9m ; la voie de circulation 2.7m, stationnement de droite 2m). Les voitures stationnées à gauche empiètent sur le trottoir et laisse moins de 3 m à la circulation.

Réponse du comité : Nos mesures ne sont pas justes car elles sont en désaccord avec les plans de la mairie. On ne supprime pas de place de stationnement. On va déplacer la poubelle qui bloque la visibilité que la voie. Le rétrécissement de la voie permet de ralentir les voitures.

Je demande alors une zone 30 pour limiter la vitesse de circulation dans cette rue très fréquentée par les piétons. On me répond que les automobilistes ne respectent pas les limitations et que ce n’est pas une zone 30 qui va faire baisser la vitesse.

3.3 Demande de place de livraison pour le conseil général.

Refusée.

Il faut remarquer que le bus sort de la rue Leroux pour s’engager sur la rue Montmailler. Il lui faut donc un zébra pour lui permette de tourner.

4 Passerelle Bénédictin

Les taxis demandent une complète modification du dépose minute de la gare pour éviter que les automobilistes ne stationnent sur les places des taxis.

La demande est refusée.

La voie taxi sur la passerelle est une voie de stationnement donc on ne peut pas y circuler à vélo.

5 Rue l’Hermitage

Problème de visibilité des enfants qui traversent la rue en sortant de l’école.

Pour supprimer le problème du passage piéton, la mairie supprime le passage piéton.

Mais pour ralentir les voitures cette fois, les trottoirs sont élargis.

6 Rue des Recollets

Problème de vitesse et de sécurité piétons.

La rue passe à 30 km/h pour être en cohérence avec les rues alentours.

7 intersection Rue René Pechieras et rue Brégère

Problème de vitesse.

Installation d’un « feux vert récompense ». Il s’agit d’un feu classique le jour, mais qui la nuit est toujours rouge sur l’ensemble du carrefour. Si une voiture arrive au feu à 50 km le feu passe au vert sans que la voiture ait besoin de s’arrêter. Si la voiture roule trop vite elle sera obligée de stopper au feu rouge.

Je demande donc ce qui a été prévu pour les vélos qui sont difficilement  détectables.

On me propose un bouton pour les cycles au feu.

8 Rénovation du Carrefour de Bellac

Le double sens cyclable sur trottoir du boulevard Vigenal franchit le carrefour en faisant traverser les vélos sur les passages piétons. A priori le schéma directeur propose de continuer le double sens cyclable en zone de partage avec les piétons devant le stade Beaublanc.

Rencontre avec les services techniques de l’Agglo

Nous avons rencontré vendredi 28/1 Monsieur MARTIN Alain qui succède à Claire ROUHAUD à la direction Aménagement-Déplacements de Limoges Métropole, pour les problèmes concernant le vélo.
Il s’agissait d’un premier contact que nous souhaitions mutuellement.
Pratiquant lui-même le vélo Monsieur MARTIN semble bien appréhender les problèmes qui lui sont liés.
Il a eu l’amabilité de répondre de façon claire et étayée à quelques unes de nos propositions et interrogations.
Nous espérons vivement que nos futurs échanges seront fructueux.

Saisissons le comité consultatif

Ce comité est l’instance qui doit retenir notre attention à véli-vélo. En effet, elle examine, très sérieusement, absolument toutes les demandes émanant des habitants de Limoges. Elle fait une étude sur le terrain puis rend sa décision de refus ou d’acceptation. En fin de compte, c’est sans doute par ce biais, bien plus que par celui d’interminables réunions ne débouchant jamais sur des décisions fermes, que nous pourrions peut-être grignoter un peu de terrain cyclable.

A vos plumes donc : montez des petits dossiers tout simples sur la rue dans laquelle vous voudriez voir mettre en place un contre-sens, un sas ou une bande cyclable, envoyez-le à la mairie, en précisant que votre courrier est à l’attention du comité. Ce dernier se réunit tous les trois mois et l’association y est invitée. Elle pourra donc suivre de près les résultats découlant de vos demandes. Pour plus de sûreté, informez-en nous en préalable en postant un double de votre demande sur le site ou en l’envoyant à l’adresse courriel de véli-vélo qui la postera pour vous.

Je publie ci-dessous le premier dossier, histoire de vous rassurer en vous montrant que ce n’est pas bien compliqué.

la mort d’une oie blanche

(Je publie cet article dans la catégorie : tribune libre, espace d’expression laissé aux adhérents qui y expriment des opinions sujettes à débat)

La mairie de Limoges a publié l’an passé et distribué à qui voulait, un magnifique plan de Limoges Cyclable. Ce plan annonçait fièrement 40 kms de voies cyclables et bientôt … 80 !

Ah, si c’était vrai ! Si ce plan correspondait vraiment à une circulation facilitée et sécurisée pour nos bécanes.

Malheureusement, il faut bien se mettre dans la tête que madame Biardeaud, vice-présidente de Limoges métropole et adjointe au maire chargée de l’agenda 21 et donc des vélos, n’est motivée que par la communication. Cette dame qui, de toute façon, n’a aucun pouvoir décisionnaire, parle à qui veut l’entendre de son rêve : voir fleurir partout à Limoges des vélos montés par tout un chacun : jeunes gens sportifs mais aussi mères de famille, enfants, vieilles dames, vieux messieurs …

Elle ne manque pas de rajouter qu’elle, personnellement, ne fait jamais de vélo ce qui ajoute encore au mérite de son action. Je me souviens de cette envolée il y a trois ans dans une réunion de l’agenda 21 : j’avais été emballée, me disant, in petto, qu’avec une pareille alliée, les voies cyclables allaient bientôt pulluler dans toute la ville et, partant, les vélos, d’après la loi vérifiée selon laquelle l’offre appelle l’usage. J’y ai cru et me suis appuyée mon lot de réunions insipides dans l’espoir de voir peu à peu les promesses verbales, ou parfois écrites, devenir réalité. J’étais alors une oie blanche, toute fraîche débarquée à Limoges, ravie de me retrouver en terre de gauche donc en terre soucieuse d’écologie et de réduction de la circulation automobile. Assimiler la gauche traditionnelle à l’écologie est absurde, je le sais à présent et j’ai un peu honte d’avoir pu être aussi naïve. Comme quoi, même passé quarante ans, rien de tel que d’aller jouer un peu sur le terrain des politiques, pour grandir.

Pour oser promettre par écrit et ne pas tenir, il faut vraiment être sûr de soi et de son ancrage. Je sais cela à présent et aussi que les promesses même écrites n’engagent que les crétines dans mon genre qui pensent y voir l’aboutissement de leurs efforts. Les paroles s’envolent, les écrits aussi, qu’on se le dise ! C’est le cas en tout cas, quand on a affaire à une municipalité solidement établie et fermement décidée à n’accepter qu’au compte-goutte les suggestions venant d’ailleurs que de son propre microcosme, vivier, cercle …ou Dieu sait comment appeler cette équipe qui nous gouverne ici.

Le pire c’est que dans de nombreux domaines, monsieur Rodet et ces adjoints font du bon travail. Nouvelle venue à Limoges je l’ai souvent entendu d’authentiques Limougeauds enchantés des nombreuses améliorations apportées à leur ville depuis plusieurs décennies. Je m’en réjouis, bien sûr, car je profite avec plaisir de tous les aspects agréables de notre ville. Je suis seulement désolée que l’ouverture de la ville aux vélos ne fassent pas partie des préoccupations de notre maire. Si c’était le cas, et au regard de son efficacité sur d’autres dossiers, il y a beau temps que Limoges aurait son réseau cyclable, sécurisé et pensé intelligemment, c’est-à-dire selon la logique cycliste qui n’a rien à voir avec la logique automobile.

Le cycliste va au plus court et au moins pentu : il a donc besoin de circuits ne tenant aucun compte d’interdictions qui ne devraient en aucun cas le concerner puisqu’il est un véhicule lent, léger, très peu dangereux pour autrui, pas du tout pour les conducteurs bien protégés par leur tonne d’acier et dans tous les cas bien plus proche du piéton que de l’automobile. Il doit être autorisé à ignorer certains feux, et nombre de sens interdits. Il doit pouvoir, quand il est sur les grands axes, se sentir en sécurité sur des pistes suffisamment larges et protégés des voitures par des plots et avoir accès, à tous les gros carrefours, à des sas lui permettant d’attendre le feu vert bien visible devant les voitures et non à côté d’elles. Si on ne lui met pas cela en place, le cycliste biaise et commet infraction sur infraction : il monte sur les trottoirs, prend les sens interdits, se faufile en se mettant en danger, bref, devient casse cou et casse pied car imprévisible. Alors, il se met à avoir mauvaise réputation, comme je m’en suis rendu compte à certaines réunions du comité consultatif de circulation auxquelles j’ai assisté et où, l’assemblée, composée essentiellement de vieux messieurs très attachés à leurs autos, reprochaient vivement aux cyclistes limougeauds leur inconscience … cette inconscience due en fait à l’absence d’une logique de circulation spécial vélo. Si cette logique existait et était indiquée par des panneaux et marquages au sol adéquats, elle serait vite assimilée par les voitures et leur éviterait la mauvaise surprise de se retrouver nez à nez avec un vélo imprévu.

Ah ! Si monsieur Rodet avait pris conscience de cela, outre de son devoir en faveur de l’environnement ! Las ! Il n’en a cure. Pis ! Il est convaincu que la pratique du vélo ne pourra jamais se développer dans son fief et que par conséquent, il n’a pas à s’en soucier. Du coup, Limoges ne met en place que ce qui est rendu obligatoire par les lois nationales ou européennes comme l’adoption du code de la rue devenu obligatoire en 2010. Dieu merci, à Paris et Bruxelles, on se soucie du vélo. Du coup, Limoges est bien obligée de faire quelque chose. Mais hélas, la ville se contente à chaque fois du minimum. Et tant pis si, du coup, Le Limousin se voit taxé une fois de plus de ringardise. Pas grave, on a l’habitude !

Grâce au code de la rue, nous avons vu, en juillet, naître quelques contre sens cyclables rendus obligatoires dans les zones 30 (espaces piétonniers ou ralentis). Et j’en suis ravie car je me rends à présent facilement place de la République, en évitant des détours logiques pour des autos mais aberrants pour des vélos, sans risquer désormais de PV. (oui, je prenais auparavant ces mêmes itinéraires désormais autorisés et risquais à chaque fois de payer le prix fort en cas de rencontre malencontreuse avec un de ces policiers zélés qui, à Limoges, s’acharnent sur les vélos beaucoup plus que sur les autos stationnées n’importe où, même et y compris sur les rares voies cyclables).

Je ne me fais aucune illusion : avec ou sans véli-vélo, ces contre-sens auraient vu le jour. Nos suggestions, les dossiers archi-documentés que l’association a réalisés à la demande de madame Biardeaud, et qui ont demandé à David, Jérome, Thierry et d’autres, un énorme boulot, n’ont rien changé. En fin de compte, la mairie ne fait jamais rien de plus que ce qu’elle a déjà décidé de faire.

C’est ce que je me suis permis de dire, lors de l’AG du 21 janvier. Toutes ces réunions auxquelles véli-vélo est conviée sont l’alibi qui permet à la municipalité de mettre en avant son souci du dialogue. En fait, à l’arrivée, nous n’obtenons strictement rien de plus que ce qui a déjà été décidé. Or, comme ce qui a été décidé en haut lieu est de ne laisser aux vélos qu’une place marginale, n’entravant en aucune façon la circulation ni le stationnement des automobiles, il faut se rendre à l’évidence : le vélo ne pourra rester que marginal à Limoges et ne concerner que des adultes mûrs, en bonne santé physique et très majoritairement de sexe masculin. Nous ne risquons pas de voir naître ce Limoges dont rêvait soi-disant madame Biardeaud. Nous ne risquons pas de voir les enfants arriver à l’école à vélo avec des mamans ou des papas ravis d’éviter ainsi de prendre leurs automobiles, ni les vieilles dames s’en aller guillerettes faire leurs courses, rassurées par l’existence de couloirs cyclables sécurisés.

Je me fais des idées, je suis devenue une vieille cycliste amère, aigrie et désabusée ? Limoges, mine de rien est en train de devenir le paradis des vélos ?

S’il faut un preuve pour illustrer ce que j’avance, j’en ai une énorme. Il s’agit des importants travaux en cours rue Ernest Ruben, dont je vais toucher un mot dans un autre article. Je dirai juste ici que cette rue qui sur le plan cyclable cité plus haut, figure comme un axe important de la circulation cycliste est en train d’être entièrement refaite de la pire des façons, en ce qui nous concerne.

Je termine ici mon jet de bile et vous souhaite malgré tout à tous d’agréables pérégrinations sur deux roues.

Marie Wilhelm-Labat, ex-présidente de véli-vélo, et future victime d’un ulcère.

Bilan de l’AG 2011

L’AG de l’association a réuni 14 personnes vendredi soir 21 janvier.
Les rapports moral et financier ont été unanimement validés.
Tous les présents ont postulé pour être membres du CA qui a alors procédé à l’élection du Bureau.
On retrouve donc les personnes suivantes :
Président : Thierry Bennegen
Vice Président : Bernard Soulestin
Trésorier : David Grossoleil
Secrétaire : Jérôme Fraisse
Secrétaires adjoints : Marie Wilhelm-Labat, Faycal Necer

Les objectifs de l’association pour 2011 ont été discutés et validés:
– Continuer d’animer les temps forts pour les cyclistes urbains que sont la Fête du Vélo et la Journée sans voiture,
– Monter des dossiers argumentés de demande d’aménagements à soumettre aux comités consultatifs,
– Élargir les adhésions pour être plus représentatifs de la masse des cyclistes à Limoges,
– Etre présents de façon régulière dans les médias pour mieux faire entendre nos revendications.

La cotisation est maintenue à 5€ minimum pour assurer le fonctionnement de l’association.
A partir de cette année, les cotisants se verront remettre un gilet fluo au logo de l’association.

Promouvoir le vélo au quotidien dans l'agglomération de Limoges

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