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Élaboration du PDU (plan de déplacements urbains)

L’association Véli-Vélo a participé jeudi 15 decembre au 1er groupe de travail consultatif pour l’élaboration du PDU de l’agglomération de Limoges. D’autres réunions suivront pour une approbation en 2019 par les élus. La première phase consiste à établir un diagnostic. C’est au cabinet ITER (http://www.iternet.org) qu’à été confié l’étude et l’animation des groupes de travail. l’association Véli-Vélo participe aux travaux concernant les déplacements individuels. Voici un bref compte-rendu des réflexions abordées:

Le cadre réglementaire

L’élaboration d’un PDU est une obligation légale pour les agglomérations de plus de 100000 habitants. Son périmètre est donc celui de Limoges Métropole. Il doit être en cohérence avec le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale).

Ses objectifs sont fixés nationalement par la loi. Il vise en premier lieu la diminution de la circulation automobile. Il concerne tous les transports: individuels, collectifs ou de marchandises.

Il est établi pour une durée de 10 à 15 ans. Le dernier PDU de la communauté d’agglomération de Limoges a été adopté en 2003.

Ce sont les élus qui tranchent in fine mais sur la base des analyses des groupes de travail techniques composés des cadres techniques des communes et des acteurs du transport.

Le diagnostic général

La moitié des habitants de l’aire urbaine de Limoges travaillent hors de leur commune de résidence et parcourent en moyenne 13km/jour. on constate une augmentation de la mobilité dite « pendulaire » (en 1995, 45% travaillaient hors de leur commune pour un déplacement moyen de 11km).

Comparativement aux agglomérations de taille similaire, Limoges se distingue par:

  • plus de trafic automobile,
  • moins de transports collectifs et de déplacements doux.

La part modale du vélo est très faible (0,4% en 2005 contre 1,5% pour les agglomérations comparables) même si elle est en progression ces dernières années.

On ne constate pas de saturation excessive du réseau routier mais des tensions apparaissent.

Il n’y a pas de tendance nette sur l’évolution de la sécurité routière à Limoges qui n’est pas dans la dynamique d’amélioration constatée au niveau national.

La qualité de l’air est plutôt meilleure qu’ailleurs mais en voie de dégradation. Le niveau de bruit est quant à lui important (notamment dû à la présence de l’A20 dans la ville).

Sur l’agglomération, la dépendance à l’automobile et la vulnérabilité à la précarité énergétique sont fortes.

Le territoire est attractif avec une bonne dynamique démographique, ce qui implique que les problèmes qui ne sont pas prégnants aujourd’hui vont le devenir.

Le maillage du réseau de bus de la TCL est bon mais insuffisant en terme de fréquence et de rapidité. Son usage et son périmètre ont été augmentés mais on reste très en dessous de la moyenne. Très peu de voies sont en site propre, ne rendant pas le transport en commun compétitif en terme de temps.

Bilan: le précédent PDU n’a pas réussi à diminuer le trafic automobile, il faudra donc redoubler d’efforts pour pour faire évoluer les parts modales en faveur des transports collectifs et doux.

Le diagnostic pour les mobilités actives

Parts modales et accidentologie:

Les chiffres sont anciens (2005) mais révélateurs:

  • Vélo :          Limoges 0.4%      Villes similaires 1.5%
  • Marche :    Limoges 23%        Villes similaires 28%

La marche reste le 2ème mode de transport après la voiture.

Les vélos sont impliqué dans 2% des accidents pour 0,4% de part modale.

Les piétons sont impliqué dans 9% des accidents pour 28% de part modale.

Les 3 premières causes d’accidents sont:

  • la vitesse excessive des voitures (38%)
  • le refus de priorité des voitures (20%)
  • la traversée irrégulière de piétons (3%)

On voit que le vélo est vulnérable proportionnellement à son utilisation. Mais ces chiffres s’améliorent avec l’augmentation de la pratique, l’effet de masse habituant les automobilistes et les rendant plus vigilants.

Constat sur le vélo:

Les aménagements sont présents essentiellement dans le centre et très peu dans la périphérie.

Ils sont sans continuité, peu lisibles et non réglementaires. La signalisation et les marquages sont non conformes.

La cabinet a dû faire le tri entre ce qui était annoncé et ce qui était réellement existant, le jalonnement par pictogrammes ne pouvant pas être considéré comme de l’aménagement.

Il constate le manque de données centralisées, la politique cyclable étant encore naissante.

Une évolution est toutefois en cours avec la mise en place du V’Lim (210 Vélos et 270 VAE en location) qui touche un public diversifié. Mais le service est arrivé à saturation (liste d’attente) et mériterait de passer au cap supérieur.

Constat sur la marche à pied:

Tout est dessiné pour l’automobile et les cheminements piétons sont traités en second plan. Ceci aboutit le plus souvent à des trottoirs très étroits, des détours importants et des attentes longues aux feux qui pénalisent les piétons.

Beaucoup d’espace est consommé pour le stationnement automobile et les grands axes constituent d’importantes coupures urbaines pour les piétons.

L’extension du cœur piéton est en projet mais il sera confronté à la gestion de la traversée des axes importants.

Le diagnostic pour les transports collectifs

Il y a un potentiel important de développement des transports en commun et un nécessaire arbitrage au regard de la place prépondérante qu’occupe la voiture. Trop peu d’espace est alloué de façon exclusive au transport en commun (rareté des sites propres).

Le transport en commun interurbain n’est pas compétitif en temps.

Il reste avantageux économiquement mais il n’y a pas suffisamment de communication sur ses intérêts.

Le coût du stationnement automobile n’est pas encore assez dissuasif pour entraîner un report modal sur le transport en commun. Le stationnement illicite est également peu sanctionné.

Les parc relais sont mal positionnés, isolés et sous-utilisés. Ils ont été réalisés dans une logique de foncier disponible, plus que dans celle d’un réel positionnement stratégique. En revanche, les parcs de covoiturage du Département fonctionnent bien.

De façon générale, les transports en commun souffrent d’un manque de coordination entre eux (TCL, Département, SNCF) et à l’interface avec les autres modes (parcs relais, stationnement vélo sécurisé, information sur les horaires, etc.)

Le diagnostic pour la voiture individuelle

Même si l’agglomération de Limoges ne dispose pas d’une ceinture périphérique complète, la circulation y est globalement fluide à l’exception de quelques horaires et lieux particuliers.

Sa configuration géographique y contribue: une ville centre importante avec une banlieue peu étendue, au milieu d’un département peu densément peuplé.

L’offre de stationnement est surdimensionnée. Aux horaires critiques de stationnement (milieu d’après-midi) on dénombre environ 1000 places disponibles dans les parkings sous-terrains.

On constate tout de même une part importante du trafic dans le centre-ville générée par des véhicules cherchant un stationnement, qui peut s’expliquer par des habitudes de tenter avant tout de trouver un stationnement en surface et gratuit.

Limoges se caractérise par une part importante de la circulation de transit passant par le centre-ville, cet itinéraire restant compétitif en terme de temps par rapport aux itinéraires périphériques.

Bilan de la rencontre

Le constat dressé par le cabinet ITER est bien documenté et fidèle à la réalité de la situation de l’agglomération de Limoges. La mise en parallèle avec la situation d’autres villes similaires met en lumière le retard accumulé pour notre agglomération.

La méthode d’animation employée par le cabinet, très dirigée, ne laissait pas beaucoup de place aux débats. Il s’agissait de pointer les éléments qui semblaient les plus importants pour les participants. Nous ne sommes cependant qu’en phase de diagnostic.

Tous les acteurs présents semblent s’accorder sur l’état des lieux qui n’a pas fait débat. L’insuffisance de la politique cyclable semble même cristalliser les réactions bien que la part modale du vélo reste faible.

En revanche, lorsque l’on aborde la question de la voiture individuelle, les vœux s’orientent vers un trafic plus fluide, sans intégrer sa nécessaire réduction qui passera inévitablement par des contraintes que tout le monde n’est pas prêt à accepter.

Il ressort de la rencontre que, plutôt que d’imposer des changements par la contrainte, ils doivent être amenés par des contreparties, en offrant des alternatives plus attractives.

La prochaine rencontre aura lieu en février 2017.

 

Ça bouge sur les bords de Vienne ?

La ville de Limoges proposes plusieurs opération de concertation ;

– Samedi 1er octobre à 14h ou à 16h, balade #1 : thématique Mobilité & rapport Ville/Vienne. Rendez-vous Place de Compostelle
– Samedi 8 octobre à 14h ou à 16h, balade #2 : thématique Usages & activités. Rendez-vous Place de Compostelle
– Samedi 15 octobre à 14h ou à 16h, balade #3 : thématique Eau / Paysage. Rendez-vous Place de Compostelle

Ces balades organisées par la Ville de Limoges seront animées en lien avec le collectif Yocto, afin de partager la manière dont chacun ressent et vit ce territoire emblématique et de faire émerger les attentes de la population sur un site à fort potentiel.

Ceux qui n’ont pas pu assister aux balades peuvent répondre au questionnaire proposé,et le déposer dans l’urne présente rive gauche au pont St Etienne :

Enqueteyocto à téléchargerrplanpropositionbdv

A noter : seconde phase de concertation avec 4 ateliers thématiques en accès libre

Pour les personnes qui n’auront pas pu s’inscrire, des ateliers interactifs en accès libre, animés avec le collectif Yocto, seront également organisés en octobre et novembre :
Samedi 22 octobre : Atelier #1 : Port du Naveix de 10h à 17h.
Samedi 29 octobre : Atelier #2 : Quai d’Auzette de 10h à 17h.
Samedi 5 novembre : Atelier #3 : place Paul Parbelle de 10h à 17h.
Samedi 12 novembre : Atelier #4 : Font Pinot de 10h à 17h.

Itinéraire vélo Limoges – Saint Pardoux

Le Conseil Départemental a voté la création d’un itinéraire vélo entre le Lac d’Uzurat à Limoges et le site de Santrop du lac de Saint-Pardoux.

Dimanche 11 septembre, nous avons testé l’itinéraire proposé en vue de l’évaluer et de proposer éventuellement des améliorations.

Nous sommes partis le matin vers 9h30 d’Uzurat et avons suivi strictement l’itinéraire préconisé par le CD87 (en bleu sur la carte).

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Notre convoi d’une douzaine de cyclistes regroupait tous les âges et tous les niveaux.

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L’itinéraire proposé fait environ 28 km.

La première portion entre la Z.I. Nord et Chaptelat n’est pas la plus directe mais emprunte des routes où le trafic automobile est très faible.

En revanche, la portion de Bonnac-la-côte à Compreignac, bien que n’étant pas l’itinéraire le plus court, emprunte des routes départementales où la circulation est fréquente et rapide. Nous avons été dépassés plusieurs fois par des véhicules roulant à vitesse élevée et doublant alors que la visibilité était limitée.

La portion finale jusqu’au lac est quant à elle peu fréquentée.

Nous avons mis 4h pour atteindre le lac en respectant le rythme des enfants. Le casse-croute et la baignade furent bien mérités!

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Les enfants ont bénéficié d’un retour en automobile, et les valeureux cyclistes restants ont décidé de tester un nouvel itinéraire (en brun sur la carte).

Pas de changement jusqu’à Compreignac, puis emprunt de la route de Puy Mélier pour rejoindre Bonnac. C’est plus direct qu’à l’aller mais ça grimpe! En revanche il y a très peu de circulation et le cadre est magnifique!

Après Bonnac nous passons par Goupilloux pour arriver près de Beaune les Mines puis rejoindre Grossereix par un chemin stabilisé. Nous n’avons pas étés gênés par la circulation sur cette portion, notre inquiétude se portant plutôt sur la présence de chasseurs en armes ce week-end d’ouverture des hostilités…

De Grossereix à Uzurat, nous avons emprunté le sentier aménagé qui longe l’Aurence, et qui a ceci de magique qu’il fait totalement oublier qu’on est en plein cœur de la zone industrielle…

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Petits bémols cependant à son utilisation:

  • les obstacles anti-véhicules motorisés sont aussi anti-vélo!p1280817
  • les franchissements de routes ne sont ni balisés (pas de passage piéton matérialisé), ni aménagés (bordures de trottoirs hautes)p1280829
  • l’entretien pourrait être amélioré, la végétation ayant repris ses droits en certains points.

Nous avons mis environ 2h pour arriver à Uzurat et avons parcouru environ 24 km pour un groupe de cyclistes de tous niveaux.

Bilan: une très belle journée sous la clémence du soleil de septembre! Une préférence pour l’itinéraire du retour qui est plus direct et fait oublier le stress de la circulation automobile en s’écartant des routes départementales. Quelques aménagements mineurs pourraient le rendre mieux adapté au vélo. Nous ferons part de ces propositions au CD87 et aux communes traversées.

 

11/10/2016 – LIMOGES – Journée technique et d’échanges

Une Voirie pour Tous sur le thème  «Des petits bourgs aux villes moyennes – Quels outils pour apaiser la circulation et favoriser le partage de la voirie» qui se tiendra le mardi 11 octobre  à Limoges.
Cette journée est organisée en partenariat avec Le C.N.F.P.T délégation Limousin et le Cerema dans le cadre de la CoTITA (Conférence Technique Interdépartementale sur les Transports et l’Aménagement).

Elle s’adresse à tous les acteurs de l’aménagement de l’espace public urbain (Elus, techniciens des collectivités territoriales, Services de l’Etat, professionnels du secteur privé, associations…).

Vous trouverez le programme de la journée sur lequel figurent les modalités d’inscription à l’adresse suivante :

http://www.voiriepourtous.developpement-durable.gouv.fr/11-10-2016-limoges-journee-technique-et-d-echanges-a1329.html

Bords de Vienne : les choses bougent mais timidement…

Comme l’avait annoncé Vincent Léonie lors de la réunion de concertation du 20 avril, le vélo n’est dorénavant plus totalement banni des Bords de Vienne.

article de l'ECHO HAUTE-VIENNE - Jeudi 8 juillet 2016
Article de l’ECHO HAUTE-VIENNE – Jeudi 8 juillet 2016

Les Cyclistes sont désormais autorisés, en respectant les piétons, à circuler:

  • sur la rive droite, uniquement en amont du pont Saint-Etienne,
  • sur la rive gauche, excepté le sentier passant sous le pont Saint-Etienne.
Panneau signalant la possibilité pour les cyclistes d'emprunter certains itinéraires
Panneau signalant la possibilité pour les cyclistes d’emprunter certains itinéraires

C’est un progrès pour les vélos qui ne se trouvent plus complètement exclus de cette zone agréable.

En revanche, les zones qui demeurent interdites rompent assez sérieusement les itinéraires des vélos:

  • sur la rive droite, pas de possibilité d’aller du pont Saint-Etienne au pont Saint-Martial (alternatives: prendre la 4 voies ou changer de rive)
Interdiction rive droite
Interdiction rive droite
  • sur la rive gauche, les abords du pont Saint-Etienne sont interdits et il est demandé aux cyclistes de prendre les trottoirs de l’avenue du Sablard avec le vélo à la main, moyennant un dénivelé d’une vingtaine de mètres et des pentes à 10%, ce qui rompt un peu le charme du bord de rivière à vélo…
interdiction rive gauche près du pont Saint-Etienne
Interdiction rive gauche près du pont Saint-Etienne
Contournement à pied par l’avenue du Sablard

Les zones autorisées aux voitures n’ont pas changé mais ont été balisées en zone de rencontre (limitation à 20km/h et priorité aux usagers non motorisés)

zone de rencontre
Zone de rencontre

Il demeure encore quelques incohérences sur le balisage (interdiction aux vélos signalée dans un seul sens sous le pont Saint-Etienne, maintien d’anciens panonceaux associant vélos et motos dans l’interdiction) qui risquent de compliquer la compréhension du nouveau système pour les usager.

Injonctions contradictoires
Injonctions contradictoires

Au final, si le vélo a été en partie réhabilité sur les bords de Vienne, il reste exclu des zones jugées trop étroites et détourné sur des itinéraires bis encore plus étroits et légalement dévolus aux piétons (trottoirs).

Il en résulte des itinéraires discontinus manquant encore de lisibilité pour les cyclistes.

On pourrait pourtant envisager deux solutions complémentaires :

1 – Une cohabitation de tous les usagers sur la rive en demandant aux cyclistes de mettre pied à terre sur les portions étroites, comme cela a était fait sur l’allée Gabriel Ventejol :

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2-Utiliser en vélo l’itinéraire de distance similaire, empruntant une partie de la rue du Sablard et « l’impasse » rue de Soudanas, cette alternative rajout quelques mètres de dénivelé supplémentaires négligeables pour des cyclistes habitués, mais une sécurisation de ce parcours est nécessaire, passage dans la rue du Sablard avec circulation, rue de Soudanas glissante par temps humide

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A l’avenir le classement en voie verte avec quelques aménagements ponctuels serait une façon plus simple de contenter tous les usagers, et un réel atout pour l’image de la ville.

 

Signalisation normalisée des Voies Vertes
Signalisation normalisée des Voies Vertes

 

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Le vélo est le bienvenu sur les bords de Vienne à Limoges