Demande d’aménagement cyclable entre le rond point d’Ester et le palais des expositions

Voici le contenu du premier dossier déposé en mairie, nous espérons pouvoir être compris et aidé dans l’amélioration de nos conditions de circulation  lors du prochain comité de circulation et de sécurité dans les déplacements.

1 Analyse de l’existant

Les bandes cyclables sur l’avenue Jean Monnet qui permettent de relier la technopole Ester au Palais des expositions présentent un grand danger pour les cyclistes. Nous allons illustrer les 4 principales zones de danger sur cet axe.

1.1 Insertion sur l’avenue Jean Monnet sens ouest est

Les vélos doivent quitter la piste caillouteuse pour s’insérer sur l’avenue. Les cyclistes n’ont pas le temps de s’insérer sur l’avenue sans faire freiner les voitures. Après l’insertion la voie mesure 3.3m. Certaines voitures forcent le passage pour doubler alors que cela n’est pas possible.

1.2 Franchissement du pont de l’autoroute sens est ouest

Les vélos sont guidés par des pictogrammes au sol. L’itinéraire impose de rouler au milieu des deux voies du pont. Les véhicules qui viennent de droite coupent cette voie pour prendre le Boulevard Jean Monnet. Les véhicules qui viennent de gauche coupent cette voie pour prendre l’autoroute. Les cyclistes se trouvent pris en tenaille entre les deux flots de véhicules qui se croisent. Il arrive alors que les cyclistes soient doublés par la droite ou subissent une queue de poisson.

1.3 Rétrécissement de la voie cyclable au niveau du Zénith sens est ouest

La bande cyclable et la voie de circulation se rétrécissent brutalement. A l’endroit le plus étroit la voie mesure : 2m50 et la bande cyclable : 80cm hors marquage. En théorie les voitures ne doivent pas doubler car il est impossible de faire respecter la distance de sécurité de 1m. Mais les voitures doublent quand même en frôlant les cyclistes. Les camions sont obligés de rouler sur la bande cyclable, ce qui est interdit par le code de la route. Ils sont surpris de ne pas pouvoir doubler les cyclistes et ils sont obligés de freiner brutalement.

Nous rappelons ici les conclusions du CERTU (Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques) concernant les bandes cyclables : « En ville, la largeur recommandée est de 1,50 m hors marquage en section courante. Pour le passage d’obstacles ponctuels, sauf impossibilité technique avérée, on évitera absolument de descendre en dessous de 1,00 m, hors marquage ».

On remarque qu’il n’y avait aucune impossibilité technique à créer une bande cyclable de 1m50 en rognant sur la pelouse à droite. Si un accident entre un cycliste est un véhicule survient à cet endroit, le conducteur du véhicule et le cycliste peuvent porter plainte contre l’aménageur qui n’a pas respecté les règles de construction de ce genre d’aménagement.

1.4 Bretelle d’insertion sur le boulevard Robert Schumann

La bretelle est en montée, les vélos l’abordent donc à vitesse réduite 10 à 15km/h. A cet endroit la vitesse autorisée est de 70km/h. L’insertion est donc très risquée.

2 Proposition d’aménagement cyclable

Au vue des dangers présentés, il est probable qu’un accident entre un vélo et un véhicule intervienne sur l’un de ces aménagements. Cet itinéraire est emprunté tous les jours, matin et soir, par des personnes qui travaillent sur la technopole Ester et par ceux qui souhaitent se rendre au bois de la Bastide. Lors des spectacles au zénith cet itinéraire est également très fréquenté par des piétons de nuit. La construction du nouveau centre aquatique va renforcer la circulation des familles avec poussette et enfants entre la Bastide et le centre aquatique.

L’association Véli Vélo demande donc un aménagement cyclable, à double sens, et d’un trottoir protégés sur l’ensemble du parcours entre le rond point d’Ester et le palais des expositions.

2.1 Aménagement du boulevard Robert Schumann

Actuellement le boulevard est aménagé avec un très large trottoir caillouteux. Une barrière coupe le trottoir en deux. La partie gauche n’est pas accessible aux piétons sans enjamber la barrière. Cela suggère que cette partie est donc réservée au stationnement mais le panneau d’interdiction de stationner B6A1 interdit le stationnement. Il faudrait donc rendre cet aménagement cohérent. Le trottoir caillouteux n’est pas autorisé aux vélos. De plus les cailloux sont coupants et entraineraient des crevaisons si les vélos étaient autorisés à y rouler.

L’aménagement proposé se compose donc d’une zone de partage piétons vélo à double sens (voir plan de coupe ci-après). Il faudrait décaler la barrière d’un mètre et réaliser une bande d’enrobé sur fondation légère pour la circulation des vélos. La bande cyclable doit être matérialisée par des lignes blanches et des pictogrammes tout au long de l’itinéraire afin d’assurer une bonne cohabitation entre piétons et cyclistes. L’espace restant peut être réservé au stationnement.

2.2 Aménagement de l’avenue Jean Monnet

Actuellement l’aménagement proposé est une zone de partage piétons vélos, à simple sens, sur du sol stabilisé. Cet aménagement est souvent boueux et provoque des crevaisons. La délimitation entre vélos et piétons n’est pas matérialisée.

L’association Véli Vélo demande l’aménagement d’une zone de partage piétons vélos, à double sens, protégée par la barrière existante (voir plan de coupe ci-dessous). Le sol stabilisé devra être recouvert d’une bande d’enrobé sur fondation légère. La bande cyclable doit être matérialisée par des lignes blanches et des pictogrammes tout au long de l’itinéraire.

2.3 Aménagement du pont de l’Autoroute

Les deux voies automobiles, du sens ouest est, ne sont pas nécessaires car il n’est pas possible de s’engager à deux voitures de front sur le rond point. La voie de droite peut donc être attribuée à une circulation des vélos à double sens, protégée par une nouvelle barrière. Les piétons restent alors sur le trottoir, protégés par la barrière existante. Cet aménagement  ne nécessite aucun travail sur les enrobés existants.

Le franchissement de la voie d’insertion sur l’autoroute devra être sécurisé par un feu tricolore. Le feu rouge sera  déclenché par un appui sur l’un des deux boutons poussoir (un dans chaque sens) actionné par les piétons et les vélos. Le temps du feu rouge pourra être relativement court de manière à ne pas ralentir le trafic automobile.

Conclusion

Le projet décrit est à la fois techniquement réaliste et économiquement réalisable. Les largeurs disponibles sont suffisantes, il n’est donc pas question d’empiéter sur la route. Le projet ne supprime aucune place de stationnement. Aucuns travaux lourds de voirie n’est requis. Nous espérons donc que cet aménagement sera réalisé ce qui permettra de créer 1,6km de voie cyclable utile et sécurisée.

comité de circulation et de sécurité dans les déplacements

Comité Consultatif 15 février 2011

1 Demandes des places de livraisons

De manière générale la mairie ne donne satisfaction qu’à très peu de demandes de zone de livraison. Il ne faut absolument pas supprimer des places de stationnement. Seuls les restos du cœur ont obtenu 3 places de livraison pour leurs camions.

2 Demandes de places handicapées

Pour que la demande soit acceptée, il faut que la personne qui fait la demande soit capable de conduire, que la place puisse avoir la bonne largeur pour être sans danger, que le bâtiment desservi soit lui aussi accessible.

3 Rue Montmailler

3.1 Demande d’arrêt minute

Refusée.

3.2 Manque de visibilité au débouché la rue Leroux.

J’espère obtenir la suppression des 2 places de stationnement qui bloquent la visibilité. J’explique qu’on a mesuré les largeurs (stationnement gauche 1,9m ; la voie de circulation 2.7m, stationnement de droite 2m). Les voitures stationnées à gauche empiètent sur le trottoir et laisse moins de 3 m à la circulation.

Réponse du comité : Nos mesures ne sont pas justes car elles sont en désaccord avec les plans de la mairie. On ne supprime pas de place de stationnement. On va déplacer la poubelle qui bloque la visibilité que la voie. Le rétrécissement de la voie permet de ralentir les voitures.

Je demande alors une zone 30 pour limiter la vitesse de circulation dans cette rue très fréquentée par les piétons. On me répond que les automobilistes ne respectent pas les limitations et que ce n’est pas une zone 30 qui va faire baisser la vitesse.

3.3 Demande de place de livraison pour le conseil général.

Refusée.

Il faut remarquer que le bus sort de la rue Leroux pour s’engager sur la rue Montmailler. Il lui faut donc un zébra pour lui permette de tourner.

4 Passerelle Bénédictin

Les taxis demandent une complète modification du dépose minute de la gare pour éviter que les automobilistes ne stationnent sur les places des taxis.

La demande est refusée.

La voie taxi sur la passerelle est une voie de stationnement donc on ne peut pas y circuler à vélo.

5 Rue l’Hermitage

Problème de visibilité des enfants qui traversent la rue en sortant de l’école.

Pour supprimer le problème du passage piéton, la mairie supprime le passage piéton.

Mais pour ralentir les voitures cette fois, les trottoirs sont élargis.

6 Rue des Recollets

Problème de vitesse et de sécurité piétons.

La rue passe à 30 km/h pour être en cohérence avec les rues alentours.

7 intersection Rue René Pechieras et rue Brégère

Problème de vitesse.

Installation d’un « feux vert récompense ». Il s’agit d’un feu classique le jour, mais qui la nuit est toujours rouge sur l’ensemble du carrefour. Si une voiture arrive au feu à 50 km le feu passe au vert sans que la voiture ait besoin de s’arrêter. Si la voiture roule trop vite elle sera obligée de stopper au feu rouge.

Je demande donc ce qui a été prévu pour les vélos qui sont difficilement  détectables.

On me propose un bouton pour les cycles au feu.

8 Rénovation du Carrefour de Bellac

Le double sens cyclable sur trottoir du boulevard Vigenal franchit le carrefour en faisant traverser les vélos sur les passages piétons. A priori le schéma directeur propose de continuer le double sens cyclable en zone de partage avec les piétons devant le stade Beaublanc.

Rencontre avec les services techniques de l’Agglo

Nous avons rencontré vendredi 28/1 Monsieur MARTIN Alain qui succède à Claire ROUHAUD à la direction Aménagement-Déplacements de Limoges Métropole, pour les problèmes concernant le vélo.
Il s’agissait d’un premier contact que nous souhaitions mutuellement.
Pratiquant lui-même le vélo Monsieur MARTIN semble bien appréhender les problèmes qui lui sont liés.
Il a eu l’amabilité de répondre de façon claire et étayée à quelques unes de nos propositions et interrogations.
Nous espérons vivement que nos futurs échanges seront fructueux.

Saisissons le comité consultatif

Ce comité est l’instance qui doit retenir notre attention à véli-vélo. En effet, elle examine, très sérieusement, absolument toutes les demandes émanant des habitants de Limoges. Elle fait une étude sur le terrain puis rend sa décision de refus ou d’acceptation. En fin de compte, c’est sans doute par ce biais, bien plus que par celui d’interminables réunions ne débouchant jamais sur des décisions fermes, que nous pourrions peut-être grignoter un peu de terrain cyclable.

A vos plumes donc : montez des petits dossiers tout simples sur la rue dans laquelle vous voudriez voir mettre en place un contre-sens, un sas ou une bande cyclable, envoyez-le à la mairie, en précisant que votre courrier est à l’attention du comité. Ce dernier se réunit tous les trois mois et l’association y est invitée. Elle pourra donc suivre de près les résultats découlant de vos demandes. Pour plus de sûreté, informez-en nous en préalable en postant un double de votre demande sur le site ou en l’envoyant à l’adresse courriel de véli-vélo qui la postera pour vous.

Je publie ci-dessous le premier dossier, histoire de vous rassurer en vous montrant que ce n’est pas bien compliqué.

la mort d’une oie blanche

(Je publie cet article dans la catégorie : tribune libre, espace d’expression laissé aux adhérents qui y expriment des opinions sujettes à débat)

La mairie de Limoges a publié l’an passé et distribué à qui voulait, un magnifique plan de Limoges Cyclable. Ce plan annonçait fièrement 40 kms de voies cyclables et bientôt … 80 !

Ah, si c’était vrai ! Si ce plan correspondait vraiment à une circulation facilitée et sécurisée pour nos bécanes.

Malheureusement, il faut bien se mettre dans la tête que madame Biardeaud, vice-présidente de Limoges métropole et adjointe au maire chargée de l’agenda 21 et donc des vélos, n’est motivée que par la communication. Cette dame qui, de toute façon, n’a aucun pouvoir décisionnaire, parle à qui veut l’entendre de son rêve : voir fleurir partout à Limoges des vélos montés par tout un chacun : jeunes gens sportifs mais aussi mères de famille, enfants, vieilles dames, vieux messieurs …

Elle ne manque pas de rajouter qu’elle, personnellement, ne fait jamais de vélo ce qui ajoute encore au mérite de son action. Je me souviens de cette envolée il y a trois ans dans une réunion de l’agenda 21 : j’avais été emballée, me disant, in petto, qu’avec une pareille alliée, les voies cyclables allaient bientôt pulluler dans toute la ville et, partant, les vélos, d’après la loi vérifiée selon laquelle l’offre appelle l’usage. J’y ai cru et me suis appuyée mon lot de réunions insipides dans l’espoir de voir peu à peu les promesses verbales, ou parfois écrites, devenir réalité. J’étais alors une oie blanche, toute fraîche débarquée à Limoges, ravie de me retrouver en terre de gauche donc en terre soucieuse d’écologie et de réduction de la circulation automobile. Assimiler la gauche traditionnelle à l’écologie est absurde, je le sais à présent et j’ai un peu honte d’avoir pu être aussi naïve. Comme quoi, même passé quarante ans, rien de tel que d’aller jouer un peu sur le terrain des politiques, pour grandir.

Pour oser promettre par écrit et ne pas tenir, il faut vraiment être sûr de soi et de son ancrage. Je sais cela à présent et aussi que les promesses même écrites n’engagent que les crétines dans mon genre qui pensent y voir l’aboutissement de leurs efforts. Les paroles s’envolent, les écrits aussi, qu’on se le dise ! C’est le cas en tout cas, quand on a affaire à une municipalité solidement établie et fermement décidée à n’accepter qu’au compte-goutte les suggestions venant d’ailleurs que de son propre microcosme, vivier, cercle …ou Dieu sait comment appeler cette équipe qui nous gouverne ici.

Le pire c’est que dans de nombreux domaines, monsieur Rodet et ces adjoints font du bon travail. Nouvelle venue à Limoges je l’ai souvent entendu d’authentiques Limougeauds enchantés des nombreuses améliorations apportées à leur ville depuis plusieurs décennies. Je m’en réjouis, bien sûr, car je profite avec plaisir de tous les aspects agréables de notre ville. Je suis seulement désolée que l’ouverture de la ville aux vélos ne fassent pas partie des préoccupations de notre maire. Si c’était le cas, et au regard de son efficacité sur d’autres dossiers, il y a beau temps que Limoges aurait son réseau cyclable, sécurisé et pensé intelligemment, c’est-à-dire selon la logique cycliste qui n’a rien à voir avec la logique automobile.

Le cycliste va au plus court et au moins pentu : il a donc besoin de circuits ne tenant aucun compte d’interdictions qui ne devraient en aucun cas le concerner puisqu’il est un véhicule lent, léger, très peu dangereux pour autrui, pas du tout pour les conducteurs bien protégés par leur tonne d’acier et dans tous les cas bien plus proche du piéton que de l’automobile. Il doit être autorisé à ignorer certains feux, et nombre de sens interdits. Il doit pouvoir, quand il est sur les grands axes, se sentir en sécurité sur des pistes suffisamment larges et protégés des voitures par des plots et avoir accès, à tous les gros carrefours, à des sas lui permettant d’attendre le feu vert bien visible devant les voitures et non à côté d’elles. Si on ne lui met pas cela en place, le cycliste biaise et commet infraction sur infraction : il monte sur les trottoirs, prend les sens interdits, se faufile en se mettant en danger, bref, devient casse cou et casse pied car imprévisible. Alors, il se met à avoir mauvaise réputation, comme je m’en suis rendu compte à certaines réunions du comité consultatif de circulation auxquelles j’ai assisté et où, l’assemblée, composée essentiellement de vieux messieurs très attachés à leurs autos, reprochaient vivement aux cyclistes limougeauds leur inconscience … cette inconscience due en fait à l’absence d’une logique de circulation spécial vélo. Si cette logique existait et était indiquée par des panneaux et marquages au sol adéquats, elle serait vite assimilée par les voitures et leur éviterait la mauvaise surprise de se retrouver nez à nez avec un vélo imprévu.

Ah ! Si monsieur Rodet avait pris conscience de cela, outre de son devoir en faveur de l’environnement ! Las ! Il n’en a cure. Pis ! Il est convaincu que la pratique du vélo ne pourra jamais se développer dans son fief et que par conséquent, il n’a pas à s’en soucier. Du coup, Limoges ne met en place que ce qui est rendu obligatoire par les lois nationales ou européennes comme l’adoption du code de la rue devenu obligatoire en 2010. Dieu merci, à Paris et Bruxelles, on se soucie du vélo. Du coup, Limoges est bien obligée de faire quelque chose. Mais hélas, la ville se contente à chaque fois du minimum. Et tant pis si, du coup, Le Limousin se voit taxé une fois de plus de ringardise. Pas grave, on a l’habitude !

Grâce au code de la rue, nous avons vu, en juillet, naître quelques contre sens cyclables rendus obligatoires dans les zones 30 (espaces piétonniers ou ralentis). Et j’en suis ravie car je me rends à présent facilement place de la République, en évitant des détours logiques pour des autos mais aberrants pour des vélos, sans risquer désormais de PV. (oui, je prenais auparavant ces mêmes itinéraires désormais autorisés et risquais à chaque fois de payer le prix fort en cas de rencontre malencontreuse avec un de ces policiers zélés qui, à Limoges, s’acharnent sur les vélos beaucoup plus que sur les autos stationnées n’importe où, même et y compris sur les rares voies cyclables).

Je ne me fais aucune illusion : avec ou sans véli-vélo, ces contre-sens auraient vu le jour. Nos suggestions, les dossiers archi-documentés que l’association a réalisés à la demande de madame Biardeaud, et qui ont demandé à David, Jérome, Thierry et d’autres, un énorme boulot, n’ont rien changé. En fin de compte, la mairie ne fait jamais rien de plus que ce qu’elle a déjà décidé de faire.

C’est ce que je me suis permis de dire, lors de l’AG du 21 janvier. Toutes ces réunions auxquelles véli-vélo est conviée sont l’alibi qui permet à la municipalité de mettre en avant son souci du dialogue. En fait, à l’arrivée, nous n’obtenons strictement rien de plus que ce qui a déjà été décidé. Or, comme ce qui a été décidé en haut lieu est de ne laisser aux vélos qu’une place marginale, n’entravant en aucune façon la circulation ni le stationnement des automobiles, il faut se rendre à l’évidence : le vélo ne pourra rester que marginal à Limoges et ne concerner que des adultes mûrs, en bonne santé physique et très majoritairement de sexe masculin. Nous ne risquons pas de voir naître ce Limoges dont rêvait soi-disant madame Biardeaud. Nous ne risquons pas de voir les enfants arriver à l’école à vélo avec des mamans ou des papas ravis d’éviter ainsi de prendre leurs automobiles, ni les vieilles dames s’en aller guillerettes faire leurs courses, rassurées par l’existence de couloirs cyclables sécurisés.

Je me fais des idées, je suis devenue une vieille cycliste amère, aigrie et désabusée ? Limoges, mine de rien est en train de devenir le paradis des vélos ?

S’il faut un preuve pour illustrer ce que j’avance, j’en ai une énorme. Il s’agit des importants travaux en cours rue Ernest Ruben, dont je vais toucher un mot dans un autre article. Je dirai juste ici que cette rue qui sur le plan cyclable cité plus haut, figure comme un axe important de la circulation cycliste est en train d’être entièrement refaite de la pire des façons, en ce qui nous concerne.

Je termine ici mon jet de bile et vous souhaite malgré tout à tous d’agréables pérégrinations sur deux roues.

Marie Wilhelm-Labat, ex-présidente de véli-vélo, et future victime d’un ulcère.

Promouvoir le vélo au quotidien dans l'agglomération de Limoges

Share via
Copy link
Powered by Social Snap